La motivation est à l’origine de l’apprentissage à long terme. Sans motivation l’assimilation des compétences et des connaissances devient difficile car l’apprenant suit sa formation à reculons. Le rôle du formateur est donc de faire naître cette motivation et de la maintenir tout au long de la formation. Ainsi trois pratiques peuvent être mises en œuvre à cet effet.
L’interactivité : la maïeutique selon Socrate
Socrate explique le principe de la maïeutique comme étant l’accouchement de l’esprit. Pour lui le formateur ne doit révéler la vérité mais questionner l’apprenant pour l’amener à cette vérité. En privilégiant notamment le dialogue, l’apprenant est amené à se former par lui-même, le formateur tient donc le rôle de guide. Le formateur et le stagiaire sont sur un même pied d’égalité, et c’est d’autant plus vrai lors d’une formation professionnelle pour adultes. Le stagiaire doit se sentir en confiance et sans aucun rapport d’autorité qui le renverrait sur les bancs de l’école.
L’interaction est un outil très efficace dans le cas de travail en groupe. Car chaque profil est différent, il est aisément possible d’en apprendre des autres stagiaires. En effet ces derniers peuvent vous corriger sur des notions qu’ils ont mieux assimilé, et inversement. Les travaux en groupe facilitent un apprentissage plus rapide grâce à une dynamique de groupe.
L’interaction permet également d’introduire le deuxième point de cet article à savoir : la participation active.
L’apprentissage par la pédagogie active
L’interaction va forcément de pair avec la pédagogie active. En effet lorsqu’il y a une interaction entre un groupe ou bien même entre le formateur et son stagiaire, l’apprenant devient donc actif, il fournit un effort de concentration pour suivre l’échange, le dialogue. Rendre autonome son stagiaire dans son apprentissage en l’impliquant davantage.
Par exemple la plateforme e-learning permet d’accompagner l’apprenant en dehors de son apprentissage avec le formateur. L’apprentissage ne s’arrête pas entre les quatre murs d’une salle, mais s’étend dans la vie privée du stagiaire et l’implique davantage. Ce dernier est alors plus conscient de ses progressions, ce qui l’encourage davantage dans sa formation.
Mais comment parvenir à impliquer son stagiaire ?
Pour y répondre, voyons maintenant le troisième point.
Susciter l’intérêt et la curiosité
On dit souvent que la curiosité est un « vilain défaut ». Pourtant c’est bien grâce à sa curiosité qu’un enfant découvre le monde et apprend de ses erreurs. Un apprentissage sans curiosité est vain, puisque le cerveau assimile beaucoup plus vite et à long terme lorsque l’intérêt est suscité.
Aujourd’hui de nombreux outils permettent de rendre les formations attrayantes et un peu standard. Prenons par exemple la gamification, ce procéder permet de mêler divertissement et apprentissage par le biais de minis jeux numériques. Le numérique est d’ailleurs un des acteurs principaux à susciter l’intérêt. En effet ce nouveau support est encore nouveau pour une bonne partie des stagiaires, l’utiliser est un bon moyen d’accroître la curiosité.
L’utilisation du numérique permet également un double apprentissage, celui de la matière enseigne, ainsi que l’accommodation au digital. Pour aller plus loin, les nouvelles technologies sont peut-être l’avenir de la formation. Aujourd’hui déjà le casque de réalité virtuelle est utilisé pour la formation de certains métiers. L’entreprise SimforHealth envisage de former ses futurs médecins grâce à la réalité virtuelle, avec des simulations de situation réelle.
Pour garder la motivation d’un stagiaire jusqu’au bout de sa formation il est nécessaire d’instaurer avec lui, un dialogue afin de l’impliquer directement dans son apprentissage. Le rendre actif en dehors même de la formation pour qu’il assimile à long terme l’enseignement qu’il a reçu. Enfin le numérique et les nouvelles technologies sont de véritables opportunités pour accroître la curiosité du stagiaire.